Autotour Costa Rica

 

L'expert local : Éric.

Patron de l'agence réceptive qui organise vos autotours au Costa Rica, Éric fait le vas et viens entre la France et le Costa Rica depuis une bonne dizaine d'années. Éric ne vit donc pas au Costa Rica à plein temps, mais il connait bien le pays, il est incollable sur tout ce qui est tourisme.

L'interview d'Éric

Le Costa Rica attire quel type de touristes ?

Éric : c'est très varié, on a de plus en plus de gens qui viennent pour leur voyage de noces et pour leur lune de miel, d'autres viennent en groupe ou en couple et certaines personnes viennent seules ou en petits groupes de deux ou trois personnes, notamment dans le cadre de voyages spécialisés, car on peut aller très loin dans la spécialisation au Costa Rica.

Des voyages spécialisés, c'est à dire ?

Éric : la nature est prédominante au Costa Rica, elle est encore bien préservée, aussi, les espèces endémiques intéressent nombre de chercheurs, mais aussi des photographes et des curieux qui peuvent approcher la flore et la faune de très près, ce qui est assez rare. 

Le Costa Rica est un excellent terrain de jeux pour les ornithologues par exemple, pour volcanologues et bien sûr pour les touristes qui s'intéressent à la nature, que ce soit de manière générale, ou qu'ils s'intéressent uniquement aux volcans, à certaines espèces animales ou à la découverte de plantes rares, etc.

Mais globalement, il y quand même plus de gens qui viennent pour faire des autotours en formules location de voiture ou avec chauffeur guide. Il faut dire que l'autotour reste le meilleur moyen de découvrir le Costa Rica, car les vacanciers n'ont généralement pas beaucoup de temps devant eux pour s'attarder sur certaines spécificités, sauf cas de passionnées de plantes, de volcans ou autres.

Comment s'organise un autotour au Costa Rica ?

Éric: ça dépend beaucoup des demandes des personnes, car bien souvent, les gens veulent tout faire, mais il leur faudrait plus de deux ans pour tout découvrir, et encore. Nous proposons donc des programmes et autotours sur mesure en fonction des attentes de chacun et nous nous attardons sur l'organisation seulement après avoir défini précisément les attentes des clients. C'est très aléatoire, mais surtout, ça se fait au cas par cas.

Tout cela nécessite pas mal de discutions en amont de la réservation, puis de fil en aiguille, et selon les attentes que nous percevons, nous faisons des recommandations de circuits, de lieux à visiter et indiquons aux voyageurs ce qui pourrait les intéresser.

Lorsqu'on se renseigne un peu sur le Costa Rica, on a l'impression qu'on ne peut y faire que des autotours. Pourquoi ?

Éric : tout simplement parce que ça permet une découverte plus poussée du Costa Rica. La beauté du pays ne se résume pas au prestige de certains sites connus, il y a bien d’autres trésors naturels à découvrir.

Les formules autotour sont certes mises en avant par les professionnels du tourisme, mais on peut venir au Costa Rica sans pour autant choisir ce type de formule. D'un autre côté, ce n’est pas pour rien que les autotours au Costa Rica sont mis en avant, car c’est de loin l’une des meilleures façons de découvrir le pays.

Il existe néanmoins des alternatives intéressantes comme les shuttles, des petits bus qui font la navette entre les principaux sites d’intérêts du Costa Rica. Ce système de transport est orienté tourisme, les chauffeurs s’arrêtent de temps à autre pour que les passagers puissent prendre des photos ou pour qu’ils puissent apprécier un paysage, etc. Mais puisqu’il s’agit tout de même d’un réseau de bus qui doit respecter des horaires, les haltes ne sont jamais bien longues. Or, il faut prendre le temps de la découverte au Costa Rica. Du moins, c’est dommage d’y venir en vacance avec un planning de visite chronométré à la minute près.

Certes, nous proposons des programmes qui nécessitent le suivie d’un certain horaire, mais nous prenons de bonnes marges en termes de temps. Nous conseillons d'ailleurs aux voyageurs qui aiment se débrouiller tout seuls (en location de voiture par exemple) d’en faire autant.

Mais pour en revenir aux autotours, la principale raison de cette mise en avant par les opérateurs touristiques, est que la nature réserve toujours de bonnes surprises durant les trajets. Des singes qui traversent la route, un toucan qui se pose sur une branche en bord de route, etc.

Les merveilles naturelles du Costa Rica sont partout, et pas seulement dans les parcs et réserves. Ces dernières demeurent incontournables, car elles abritent une forte concentration d’animaux et de plantes incroyables, mais la découverte soudaine et inattendue sur un trajet est tellement plus agréable !

Un autotour au Costa Rica permet donc de découvrir le pays sous tous ses angles, tout en ayant une liberté de mouvement importante. Libre à chacun de décider du temps dont il a besoin pour apprécier pleinement un site,  ou pour observer un oiseau spectaculaire en bord de route, etc. Il ne faut pas trop s’attarder non plus, mais avec une formule autotour, la contrainte du temps est bien moindre qu’avec une formule shuttle par exemple.

Ce qui ne veut pas dire non plus que la location de voiture sans chauffeur soit la meilleure option en terme de liberté de mouvement, car sans chauffeur guide, on perd souvent beaucoup de temps pour trouver son chemin, sans compter que la personne qui conduit ne profite pas pleinement du paysage.

D'un autre côté, la présence permanente d'un chauffeur guide peut déranger certaines personnes. Tout dépend donc des envies de chacun.

Quand partir au Costa Rica ? Y’a-t-il une bonne période et une mauvaise ?

Éric : il n’y a pas de bonne ou mauvaise période pour venir au Costa Rica dans la mesure ou les paysages, tout comme les animaux facilement observables, ne sont pas les mêmes selon qu’on soit en saison sèche ou en saison humide.

En saison humide par exemple, on va davantage faire de l’observation animale, alors qu’en saison sèche, bien que l’observation des animaux reste incontournable, les visites dans la jungle et les randonnées seront plus présentes dans les programmes proposés. Encore une fois, cela dépend des envies de chacun, mais il y a un véritable intérêt à venir en saison humide.

C’est vrai que le terme de saison humide ou saison des pluies décourage parfois les vacanciers, mais il faut savoir que les averses sont très ponctuelles et qu’elles ont généralement lieu en fin d’après-midi. Il n’y a donc pas de mousson toute la journée comme certains le pensent. En général, les journées se déroulent sans pluies, mais l’on s’endort presque tous les soirs au son des gouttes d’eau qui tombent.

La basse saison est-elle aussi intéressante par rapport au taux de fréquentation des sites ?

Éric : en partie oui, mais on est loin du tourisme massif. Lorsqu’on parle de sur fréquentation ici, on parle d’une trentaine de personnes sur un point d’observation par exemple. Dans l’atmosphère nature et d’isolement qui règne, cela peut parfois donner le sentiment d’être en surnombre, mais il n’y a pas de quoi orienter un choix de période par rapport à ça. Non, le choix de la période est surtout fonction des envies de chacun en termes de découverte.

D’ailleurs, même en pleine saison touristique (saison sèche), on peut tout à fait organiser des autotours et programmes durant lesquels on n’aperçoit quasiment jamais d’autres touristes, car c’est essentiellement sur les sites connus qu’il y a de la fréquentation.

Or, nombre de sites perdus ont un intérêt équivalent à celui des sites connus. Tout dépend encore une fois des envies de chacun. On peut tout à fait orienter les voyageurs vers des sites moins connus, mais qui offrent les mêmes paysages, mêmes possibilités d’observation animale, etc., que les sites connus.

Avec pas moins de 40 parcs nationaux sur le territoire, le choix est vaste. 

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