Avis des résidents au Costa Rica

Le point de vue des résidents au Costa Rica 

Les plus

Les moins

Globalement, les avis sont équivalents, à savoir qu'il n'y a pas un résident qui dirait que la nature n'est pas le coeur profond du Costa Rica. Les costaricariens se demandent d'ailleurs souvent ce que viennent faire les touristes qui se cloitrent dans des 5 étoiles en bord de mer sans jamais en sortir sauf pour la baignade de l'après-midi. Le sentiment général semble être que le tourisme n'a pas atteint le niveau du tourisme massif. Rien qui ne dérange les locaux en tout cas, sur le plan touristique.

Il y a une certaine insécurité au Costa Rica, le taux de criminalité ne cesse d'augmenter. Une insécurité qui est suffisamment importante pour que l'ambassade de France au Costa Rica ait dédié une page de prévention aux voyageurs. Des précautions d'usage s'imposent donc pour les voyageurs qui optent pour l'individualité à travers des locations de voiture sans guide chauffeur. Mais ne dramatisons pas non plus. Un voyage au Costa Rica n'est pas plus dangereux qu'un voyage ailleurs.

Interview de Yamisela

Yamisela	Découvrez une autre interview en vidéo
Yamisela travaille dans le tourisme, mais elle est avant tout une résidente, et c'est son point de vue de résidente qui nous intéresse ici.

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Y'a-t-il trop de touristes au Costa Rica ?

Yamisela : c'est vrai qu'en haute saison, le nombre de touristes, notamment sur les sites connus, peut être assez important, mais c'est à relativiser, car ici on parle de surfréquentation lorsqu'il y a quelques dixianes de personnes, pas plus. Le sentiment d'isolement qui va de pair avec l'immersion dans la nature est donc parfois atténué, mais il n'y a pas foule non plus. Et puis sur des sites connus, il est normal qu'il y ait une certaine affluence, mais dire qu'il y a trop de touristes au Costa Rica, non, car les voyageurs ne se concentrent pas tous à un même endroit. 

D'ailleurs, l'intérêt d'un voyage au Costa Rica réside dans plusieurs trajets, sur plusieurs sites différents, pas forcément connus, mais ou même en haute saison, il n'y a presque personne. De plus, ces sites moins connus et peu fréquentés présentent autant d'intérêts que les sites connus. Bref, on n'est vraiment pas dans du tourisme massif.

Le pays pourrait d'ailleurs accueillir davantage de voyageurs, sans pour autant donner l'impression d'être une usine à touriste. D'autre part, dans le cadre de séjours et autotours sur mesure, on peut facilement organiser des combinés entre différents sites, en prenant en compte les horaires d'affluences et les envies de chacun, pour éviter justement, de ressentir le côté "foule" que certains n'apprécient pas beaucoup, et ce, quand bien même la surfréquentation se chiffre en dizaine de personnes seulement ici.

Lorsqu'on parle de voyage au Costa Rica, on parle beaucoup de nature, mais qu'en est-il de la culture ?

Yamisela : Il n'y a pas beaucoup de chose à voir d'un point de vue culturel, car à l'origine, c'était des populations indigènes vivant de la pêche, de la cueillette et de la chasse qui peuplaient le Costa Rica. Des populations de la forêt donc, qui n'ont pas laissé de vestiges de leur existence. Par la suite, les Colomb n'ont pas non plus laissé de traces, car ils se sont intéressés aux pays voisins où il y avait de l'or, des pierres précieuses et d'autres richesses du genre.

Mais au Costa Rica, la richesse, c'est la nature. Donc là où ça devient intéressant d'un point de vue culturel, c'est lorsqu'on s'intéresse plus "finement" au pays, car il y a une culture locale que les gens ont, qui elle est représentative de la culture profonde du Costa Rica. Une culture dans le sens "habitudes de vie", "coutumes et légendes".
Mais pour appréhender cette notion culturelle, c'est au contact de la population qu'il faut aller.

Le tourisme communautaire est d'ailleurs assez développé au Costa Rica, justement parce que d'un point de vue culturel, c'est auprès des gens qui habitent au Costa Rica que l'on peut découvrir le pays autrement.

Il y a bien plus à apprendre et à découvrir que des habitudes de vie, il faut essayer d'appréhender la relation harmonieuse qu'entretiennent les gens avec la nature, et essayer de comprendre les légendes d'un autre temps qui continuent de régir la vie de certaines personnes, notamment dans les communautés indigènes. Ces dernières existent encore et vivent à mi-chemin entre un mode de vie ancestrale et la modernité.

C'est donc plutôt à travers des autotours incluant quelques jours chez l'habitant (population rurale ou indigène) ou dans le cadre d'un tourisme communautaire que l'on peut appréhender la culture du Costa Rica, mais pas lors d'un séjour purement orienté visites.

La côte Est du Costa Rica baigne dans les Caraïbes qui ont une forte connotation balnéaire, pourtant, on n'a pas l'impression que le Costa Rica est une destination plage. Pourquoi ?

Yamisela : Parce que la richesse du Costa Rica, c'est la nature.

Il y a certes de magnifiques plages, et pas que du côté des caraïbes, mais c'est dommage de venir au Costa Rica uniquement pour le balnéaire. L'idéal, lorsqu'on vient en vacances au Costa Rica pendant au moins une quinzaine de jours, c'est de prendre quelque jour de repos en bord de mer, mais en fin de séjour.

Si l'on vient pour une semaine seulement, cela vaut-il le coup de prendre quelques jour pour le balnéaire ?

Yamisela :  Cela dépend des envies de chacun, mais pour une aussi courte durée, mieux vaut encore annuler la plage au profit d'une découverte plus poussée du Costa Rica.

C'est vraiment relatif aux attentes des vacanciers, mais il y a tellement de choses à voir et à découvrir qu'il est préférable de se concentrer sur le côté nature lorsque la contrainte du temps est trop forte.